Déployé chaque automne au cœur de la ville, le festival Québec en toutes lettres fait rayonner les arts littéraires et les artistes en offrant à un large public des expériences rassembleuses et surprenantes.
Créé en 2010, le festival est un rendez-vous incontournable de la vie et du milieu littéraire, un moteur de création et un diffuseur de propositions inédites dans l’espace public. C’est également un événement emblématique de Québec, ville de littérature UNESCO.
À travers trois principaux volets — espaces publics, spectacles et rencontres — le festival fait sortir la littérature du livre, favorisant une grande proximité entre les festivalier.ère.s, les auteur.trice.s et les artistes de différentes disciplines de tous les horizons.
Québec en toutes lettres est une initiative de L’ICQ (L’Institut canadien de Québec) rendue possible grâce au soutien précieux de la Ville de Québec et à l’appui de nombreux partenaires.
Dès sa première édition, le festival Québec en toutes lettres a voulu propulser les arts littéraires dans l’espace public, créneau jusqu’alors peu présent de la vie culturelle de Québec. Inspirée par Paris en toutes lettres, nourrie par le chantier de la Maison de la littérature et initiée par l’équipe de L’ICQ, la première mouture soulignait l’audace littéraire, ce qui cristallisera ensuite l’essence du festival: faire rayonner les arts littéraires et les artistes en offrant aux publics des performances variées et uniques, ainsi qu’une fenêtre sur la relève d’ici et d’ailleurs.
Jorge Luis Borges, Réjean Ducharme, Isaac Asimov, Gabrielle Roy ou encore le polar, la liberté de création et d’expression et la splendeur du vertige; tour à tour les thèmes ont permis de déployer des programmations aux propositions uniques. Dans les annales figurent le dernier texte original de Ducharme à l’intention de son public, le jardin mythologique inspiré de celui de Borges au domaine de Maizerets, l’accueil du congrès mondial du PEN international, la carte blanche à Kim Thúy, les Souffleurs commandos poétiques ou encore Œuvres de chair à l’Hôtel PUR. Parmi les classiques du festival, nommons l’exposition littéraire Ceci n’est pas une pub, les entretiens avec des auteur.trice.s d’ici et d’ailleurs, les tables rondes, ainsi que moult performances littéraires captivantes. À chaque édition, ce qui caractérise Québec en toutes lettres reste la volonté marquée d’aller à la rencontre des citoyen.ne.s.
Au fil des ans, plus de 5 000 auteur.trice.s et artistes de différentes disciplines et générations se sont succédé.e.s et rassemblé.e.s, créant des ponts de discussions et d’échanges avec des dizaines de milliers de personnes curieuses.
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Ayant comme inspiration le vers de Nicole Brossard « nous sommes plusieurs avec un surplus de mémoire à rêver » (Je m’en vais à Triest, Écrits des Forges), cette édition avait un thème miroir: Mémoire du territoire, territoire de la mémoire. L’un des moments marquants a été la venue des délégations des villes littéraires UNESCO.
Porté par le thème « ton chemin, mon chemin se métissent » (J’ai un arbre dans ma pirogue, Éditions Mémoire d’encrier) de Rodney Saint-Éloi, l’équipe du festival invitait à la rencontre, et a fait rayonner près de 200 artistes d’ici et d’ailleurs. Au programme notamment, Fenêtre sur Haïti, l’installation immersive Clairvoyantes et Accents Queers – cabaret littéraire LGBTQ+.
« Tout un voyage est resté en nous », libellé du festival, est un vers tiré de Poèmes de Marie Uguay (Éditions Boréal) qui a su répondre à l’important besoin d’être ensemble. Les artistes et le public ont eu l’occasion de célébrer sous de multiples formes, dont une soirée découverte des arts littéraires basques et un premier Championnat des arts littéraires mixtes.
Malgré une programmation modifiée à quelques semaines d’avis pour respecter les directives de la santé publique, Québec en toutes lettre a pu créer un rassemblement réconfortant autour de l’intitulé d’Hélène Dorion « Des mots comme des visages » (Les états du relief, Le Noroît) qui révèle ce lien particulier entre la littérature et le gens. L’élément marquant fut La grande traversée poétique, un marathon de lectures de poésie réunissant plus de 200 poètes d’ici et d’ailleurs.
Inspiré par le titre du film de Pierre Perreault et Michel Brault Pour la suite du monde, le festival a invité les artistes, les écrivain.ne.s et les citoyen.ne.s à réfléchir aux enjeux liés à l’avenir et aux actions à entreprendre pour sauvegarder la beauté du monde. À l’occasion de son 10e anniversaire, le festival a réuni dix auteur.trice.s pour un effervescent cabaret souvenir.
« La splendeur du vertige », libellé du festival, est tiré de Tu me trompes avec un oiseau (Les Herbes rouges) de Denis Vanier. Il évoque le lien qui existe entre la désobéissance et le vertige, un lien qui peut mener à la création. Cette édition a proposé plusieurs activités et rencontres autour du 70e anniversaire du Refus global.
L’équipe du festival a offert une programmation sur le thème « Écrire Québec ». Une foule d’activités étaient proposées pour faire (re)découvrir la capitale, dont la lecture musicale Lire Québec qui a mis en valeur la ville à travers des écrits d’une vingtaine d’auteur.trice.s. Le festival a aussi rendu hommage à Jacques Poulin et à Pierre Morency, deux auteurs dont les plumes ont fortement contribué à Écrire Québec.
Édition dédiée au polar, la programmation s’est construite autour de la noirceur et de la condition humaine, ainsi que sur le polar francophone. L’intitulé: « on n’a besoin de personne pour sombrer », mots de Gilles Archambault (Parlons de moi, Éditions du Boréal). L’un des moments marquants a été le parcours extérieur Sur la piste de Maud Graham, célèbre enquêteuse créée par l’autrice Chrystine Brouillet.
Une édition exceptionnelle sous le thème « liberté de création | liberté d’expression » qui soulignait l’ouverture de la Maison de la littérature et le 81e congrès de PEN International. La programmation du festival s’est enrichie d’invité.e.s de renom, dont Margaret Atwood, Russell Banks, Joseph Boyden, Michel Faubert, Dany Laferrière, Robert Lepage et Yann Martel.
La thématique Doubles et pseudos est au cœur de cette édition qui invite à démasquer le vrai du faux en plongeant dans l’univers fascinant des pseudonymes et des canulars avec en vedette de la programmation, le maître de la supercherie littéraire : Romain Gary.
Célébrant « Gabrielle Roy et l’imaginaire des femmes », Québec en toutes lettres a rendu hommage à l’une des plus grandes écrivaines ayant vécu à Québec. Le festival a aussi marqué un grand coup en accueillant pour la première fois dans la capitale l’écrivaine Nancy Huston et son spectacle littéraire Rena et les monothéismes.
Consacrée à l’écrivain américain Isaac Asimov, à l’occasion du 20e anniversaire de son décès, cette édition du festival portait un regard sur le progrès, l’avenir et aussi sur la science-fiction, genre littéraire mis de l’avant par les artistes du 9e art Djief, Mikaël, Paul Bordeleau et Richard Vallerand et l’œuvre Les robots du compositeur Robert Marcel Lepage, en clin d’œil à Asimov.
L’écrivain québécois Réjean Ducharme a été l’auteur vedette de cette seconde édition et plusieurs performances et rencontres ont été créées autour de l’œuvre singulière de l’auteur. Lors de l’exposition Gallimard 1911-2011 : un siècle d’édition, le public a pu entendre la lecture, par Claire Richard, du dernier texte original écrit par Ducharme à l’intention de ses lecteur.trice.s, un moment de vives émotions.
À l’occasion du 200e anniversaire de l’indépendance de l’Argentine, l’écrivain Jorge Luis Borges est mis en lumière lors de cette toute première édition. Lors de la soirée d’ouverture, María Kodama, la conjointe et héritière universelle de Borges, a fait une allocution en présence de nombreux dignitaires.