Paul-Marie Lapointe est écrivain et journaliste. Sa synthèse unique de l’héritage surréaliste, sa vision profondément nord-américaine ainsi que la riche nature imaginative de ses écrits font de Lapointe l’un des plus grand.e.s poètes du Québec. Il est de ceux et celles qui jouissent de la plus grande influence et de l’auditoire le plus large. Après ses études à Chicoutimi et à l’École des beaux-arts de Montréal, il publie Le Vierge incendié (1948), un recueil pénétrant et violemment surréaliste, au moment même où Paul-Émile Borduas et ses ami.e.s déposent leur manifeste, Le Refus gobal. Il ne publie plus pendant douze ans et poursuit une carrière de journaliste. Il travaille pour L’Événement de 1950 à 1954, pour La Presse de 1954 à 1960, est chef de pupitre en 1963 à l’éphémère Nouveau Journal et rédacteur en chef de la revue MacLean de 1963 à 1968 avant d’entrer à la Radio-Canada, où il devient directeur de la programmation radiophonique.
Lapointe publie Choix de poèmes : Arbres (1960) et Pour les âmes (1964), réédités en 1971, avec Le Vierge incendié, dans une rétrospective intitulée Le Réel absolu (prix du Gouverneur général). Sa poésie est peu influencée par le nationalisme des années 60, mais elle est imprégnée de rébellion et de sensualité, est près de la nature et témoigne d’une profonde connaissance de l’histoire occidentale. Ses œuvres ont été traduites pour plusieurs anthologies et magazines étrangers. En 1976, il remporte le prix du Forum international de poésie aux États-Unis. D’autres recueils, dont Tableaux de l’amoureuse (1974), Écritures (1980) et Le Sacre: Libro libre para tabarnacos libres; Jeux et autres écritures (1998) viennent enrichir cette œuvre exclusivement poétique. En 1972, il a reçu le prix David pour l’ensemble de son oeuvre.