Pour son édition anniversaire, l’équipe de Québec en toutes lettres était très fière d’atteindre son objectif, soit le niveau 4 de la norme en gestion responsable d’événements du Bureau de normalisation du Québec.
Engagée depuis 2022 dans une démarche d’écoresponsabilité, l’équipe du festival travaille chaque année à améliorer ses façons de travailler et sa gestion des ressources, des déchets, des déplacements et des fournisseurs, le tout pour respecter la nature et l’environnement. En plus d’appliquer la hiérarchie des 3RV-E (réduire à la source, réemployer, recycler, valoriser, éliminer) pour déterminer les actions prioritaires, les membres de Québec en toutes lettres ont revu les méthodes de production et de promotion de l’événement afin d’être en phase avec la démarche d’écoresponsabilité.
À noter que le festival a été classifié par le Réseau des femmes en environnement et son Conseil québécois des événements écoresponsables – CQEER
Le Réseau des femmes en environnement a pour mission de développer le pouvoir d’agir des membres, des personnes et des organisations afin d’améliorer la qualité de l’environnement, la santé et le bien-être : des initiatives de femmes pour le bien collectif. Parmi ses expertises, le réseau offre les services du Conseil québécois des événements écoresponsables; une initiative qui favorise et encourage l’organisation d’événements écoresponsables.
En 2024, bien que Québec en toutes lettres ait déjà bonne figure en matière d’écoresponsabilité, toute l’équipe s’est mobilisée afin de pousser plus loin les avenues d’améliorations en regard de la norme BNQ.
Le Bureau de normalisation du Québec – aussi appelé BNQ – est l’organisme central de normalisation et de certification. Qu’ils s’agissent de normes en développement durable, en agroalimentaire ou en santé et sécurité, le BNQ soutient les milieux d’affaires, industriels, sociaux et règlementaires. Il agit comme porte-parole du Québec auprès du Conseil canadien des normes.
Plusieurs actions ont continué d’être prises, dont la récupération du compost avec l’organisme communautaire Craque-bitume, l’achat local et l’incitation aux transports actifs et collectifs.
Le festival a aussi compensé en double les émissions de GES générées par les déplacements de l’organisation, des artistes et du public. En partenariat avec ECOTIERRA et l’Université de Sherbrooke, la compensation s’est déployée en plusieurs volets – car non, il ne s’agit pas que de planter des arbres! La compensation inclut également une contribution au développement des énergies renouvelables du campus et au financement de stages et bourses liés au domaine de changement climatique et compensation carbone.
L’équipe a également investi du temps pour faire connaître la démarche et inciter toutes les parties prenantes à contribuer. Bien que beaucoup d’actions soient du ressort de l’organisation, le niveau atteint dépend aussi des gestes posés par les partenaires, les artistes et le public. La génération de déchets et le tri des matières résiduelles, les déplacements, la proximité et l’engagement écoresponsable des fournisseurs en sont quelques exemples.
«Une démarche comme celle-ci, c’est un travail d’équipe. L’écoresponsabilité touche tous les départements et repose entre autres sur des changements d’habitudes et de réflexes. Il y a bien sûr les gros morceaux comme l’implantation du tri des matières résiduelles, mais il y a aussi plusieurs plus petits gestes qui font une grande différence : les choix de transport au quotidien, la sélection de chaque fournisseur, les questionnements éthiques et environnementaux entourant tous les achats, etc. »
— Julia Roy-Touchette, adjointe à la production et chargée du développement durable
Parmi les nouveautés en 2024, le département de la promotion a réutilisé d’anciennes bannières de l’installation Ceci n’est pas une pub pour en faire des fanions, un élément de pavoisement réutilisable.
Une clause sur l’écoresponsabilité dans les contrats des artistes et des partenaires a aussi été ajoutée et l’équipe est fière d’avoir réussi son objectif de 0,3g/personne/jour de déchets ultimes générés — le résultat est de 0,003 g/personne/jour.
Autres bons coups : le taux de détournement (en d’autres mots : le taux de matières résiduelles recyclées et compostées) s’est élevé à 88%. Plusieurs décisions ont joué en faveur de cette réalisation, dont le choix d’un traiteur zéro déchet pour le cocktail de lancement (voir photo). Nous avons aussi fabriqué la majorité des décors de l’installation Salon de décoiffure et du spectacle Par les brèches du temps avec du matériel récupéré et réemployé. Une partie du décor du Salon de décoiffure sera également réutilisée, car le concept part en tournée dans les bibliothèques de la ville de Québec.
Et preuve que l’écoresponsabilité du festival interpelle aussi la population, le sondage sur les déplacements a eu beaucoup plus de réponses du public et des artistes soit 366 contre 171 réponses en 2023. Cela fait une augmentation de plus de 100%.
« C’est formidable de voir que les actions posées résonnent et même génèrent un engagement auprès du public et des artistes. C’est en grande partie pour ça qu’on fait une démarche comme celle-ci : pour se responsabiliser en tant qu’organisation, bien sûr, mais aussi beaucoup pour mener par l’exemple et exercer une influence positive au sein du milieu. »
— Julia Roy-Touchette